Des hauts et des bas

Non, nous ne détaillerons pas aujourd’hui la garde robe de randonnée de Violette qui comporte d’ailleurs très peu de robe : seulement deux, une robe noire et une robe pie alezan.

D’ailleurs sa garde robe est tellement seyante que certaines personnes rencontrées s’adressent à elle en lui donnant du « monsieur ». Ceux qui connaissent la voix très aiguë de Violette, imaginent aisément leur embarras quand elle répond !

Nous ne parlerons pas non plus de la météo, où pourtant il y a des alternances de beau et de moins beau, et même de belles rincées. C’est difficile d’anticiper, d’autant que nos amis de Météo France semblent dans l’impossibilité de prévoir les précipitations dans les Alpes de Haute Provence à plus de trois heures d’échéance ! Ca n’aide pas notre fine équipe qui heureusement semble bien équipée pour se protéger de la pluie…

Nous pourrions parler du dénivelé.  Dès le deuxième jour, Violette avait franchi le Lubéron à 850 m d’altitude. Depuis quatre jours, les choses sérieuses ont commencé : une succession de cols à partir de Volonne

– 1150 m pour passer de la vallée de la Durance au vallon des Duyes

– deux cols à 1250 m et 1450 m pour arriver dans les clues de Barles

– un col à 1500 m pour passer dans la vallée de la Blanche

– le col Bas (à plus de 2100 m quand même malgré son nom)  pour entrer dans la vallée de l’Ubaye au dessus du Lauzet.

Par des hauts et des bas, nous évoquerons plutôt le moral de Violette.

Sa jument Maya l’a fort contrariée la semaine dernière, par ses comportements intempestifs et potentiellement dangereux, et parce que Maya ne se gérait pas seule.

Gros instants de doutes pour Violette…

Les jours suivants, les encouragements affluent et le moral de Violette remonte.

Puis Maya, refait des siennes en se roulant et en déchirant une sacoche.

<< Allo Houston, j’ai un problème >>

Houston (le centre de contrôle et de communication à distance, pas celui où le coca est gratuit et l’eau est payante, l’autre…) est toujours calme, attentif, n’a pas la pression des éléments. Houston est toujours extrêmement positif et de (très) bon conseil.

Houston approuve et encourage  vivement Violette quand elle parle d’appeler directement « Prof », experte en éthologie et en comportement des humains avec les animaux ( peut-être bien un pléonasme ?).

Houston fait également le relais avec le Québec à 7000 kms de distance et 6 heures de décalage horaire. Au Québec, on suit avec attention la chevauchée et on connaît (très) bien Violette et Litz.

Violette écoute avec attention les analyses de la situation, les conseils.

… Et elle garde Maya en main, laissant à super Litzou la responsabilité de se gérer seul. Il est ravi, gambade allègrement dans les près autour de Violette et Maya, lançant des coups d’œil coquins, revenant au galop quand Violette l’appelle,  jouant avec Hestia, puis il revient sagement en serre file dans les passages difficiles.

Puis c’est la pluie qui bloque notre équipe toute une matinée dans la tente, tente qui fait là la preuve de sa bonne étanchéité.

Arrivée hier soir à Seyne, trop tard pour traverser. Une voiture s’arrête pour laisser passer notre équipe qui se demande où elle va dormir ce soir

<< Demande à cet automobiliste …>>

Cet automobiliste est un gentil chasseur qui rentre chez lui :

<< Chez moi bien sûr ! >>

Et voilà notre Violette installée dans sa tente sous le ciel étoilé avec un pré bien fourni pour ses chevaux.

Une nuit qui s’annonce bien..

Et dans la nuit, Maya casse par deux fois son licol pour se sauver malgré l’herbe abondante, et pendant que Violette part la rattraper, Hestia rajoute son grain de sel en vomissant dans la tente !

Hestia qui avait déjà tenté de retarder le départ en se roulant dans un champ de grattons

Hestia retarde le départ

… Des hauts et des bas …